Les trois blancs en balade
Les trois blancs en balade
Trois fois par jour je sors mes chiens,
Qu’il neige, qu’il pleuve ou bien qu’il vente,
Obligation bien éprouvante,
Je ne suis pas un maître chien !
Je vous présente Florentin
Un véritable petit « bourrin »,
Qui s’pose sur tous les terrains
Pour y faire son p’tit crottin !
Il a une peur folle du Mistral,
Et des bruits créés par le vent ;
Une vraie comédie théâtrale !
Il se prend pour un chien savant...
« Si tu ne veux plus avancer
Et que tu tires sur ta laisse
Tu vas te faire tancer ! »
D’où te vient donc cette faiblesse ?
Les chiennes en chaleur vous emmènent
Là, vous n’êtes plus des gentlemen
Vous arrivez à mon insu
A vous pisser dessus !
Tu suis Delton comme son ombre,
Pour renifler là où il sent.
On croirait un chien de décombres,
En quête d’un objet angoissant...
Votre grand jeu est de chercher
Toutes sortes de bouteilles plastiques,
Jetées par des pollueurs fâchés.
Rapportant fièrement leur viatique.....
Dans mon jardin !
Tu connais le chemin par cœur
Pour l’avoir mille fois parcouru
Et tu « tires comme un r’morqueur
Tin vieux mait’ ben fourbu ! »
Ton camarade l’homéopathe,
Il profite de sa promenade.
Lui prend le temps de l’ver la patte
Et de flairer le long du stade.
Et moi je suis écartelé
Entre ces satanés compères
Quand l’un me tire pour y aller
Et l’autre marque ses repères ...
Et je pense tenir les rênes
De mes étalons fougueux.
Mais ce sont eux qui me mènent,
J’arrête de faire le morgueux!
Un jour Flo a coursé un chat,
Sans s’occuper de ma main prise.
Il m’a retourné tous les doigts,
J’en ai perdu toute leur maîtrise....
Ce fut une autre paire de manches,
Lors de l’attaque des chiens errants
La bagarre fut fort franche,
On les chassa, vociférant !
Quand on arrive à la maison,
J’les lâche sur le chemin caillouteux.
Les attacher n’a plus de raison !
Ils peuvent filer, libres et joyeux !
Janvier 2019