Mistral
Mistral
Quand le mistral mugit au dessus de ma tête,
Dans les peupliers noirs dépouillés de leurs feuilles,
Je frémis pour toutes les petites bêtes,
Qui n’ont pas l’agilité des vifs écureuils.
Ou donc vous cachez-vous, vous qui avez des ailes ?
Petits ou grands oiseaux, et insectes volants.
Car pour chacun de vous, la menace est réelle,
D’être emportés par cet aquilon si violent.
Car c’est bien lui, le fier seigneur de la Provence,
Qui souffle si souvent le froid sur nos contrées,
Qui tétanise petits et grands par sa présence,
Et tyrannise jeunes et vieux, même calfeutrés.
Las ! Il va régner pendant trois, six ou neuf jours,
Attisant les incendies allumés par l’homme,
Secouant dans tous les sens les pins noirs les plus lourds,
Purifiant l’atmosphère de ce Pandémonium…
Dévalant la pente du géant Mont Ventoux,
Comme une nuée glaçante qui perce jusqu’aux os,
Il accélère sa course et pénètre partout,
N’épargnant que les abrités intra-muros.
Et soudain tout s’arrête, le mistral est parti,
Laissant un ciel d’azur en cadeau généreux,
Un silence sonore plein de télépathie…
Savoir qu’il reviendra vous rendra t’il heureux ?
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