Quel cirque !

Quel cirque ! 

Pour la énième fois de ma vie,

J’ai fait fi des rumeurs, des campagnes d’intox.

J’ai emmené ma petite fille ravie,

Voir les grands animaux sortir de leur box !

Et c’est d’abord une acre odeur qui nous saisit,

En arrivant tous les deux au grand chapiteau :

Parfum de la savane comme une anesthésie,

Qui nous met dans l’ambiance africaine aussitôt …

Nous sommes aussi frappés par les vives couleurs

Jaune et rouge, qui habillent tout le cirque,

Les quilles des jongleurs, les habits des clowns farceurs,

Jusqu’au petit singe et son chapeau excentrique !

La musique est très forte, les baffles crachent leurs sons.

J’aurais mis des boules quies si je n’avais été sourd,

Je m’inquiète pour les oreilles sensibles aux flonflons,

Celles des enfants, celles des bêtes qui courent…

On a frissonné devant les bonds des lionnes,

On a applaudi aux tours de piste des chevaux noirs,

On a palpité au trapèze pour la championne

On a aimé la magicienne au dévidoir.

Un moment de tendresse : le bébé tigre blanc, hé !

Dans les bras du dompteur chargé de l’éduquer…

Puis le débarquement de l’arche de Noé,

Quand tous les animaux sont venus nous saluer !

Avant leur interdiction de cirque programmée dans sept ans…